« Zéro résidu », un étiquetage trompeur selon Greenpeace

Dans le cadre de son opération « Course zéro pesticide » lancée il y a 3 ans, Greenpeace met en concurrence les acteurs majeurs de la grande distribution en matière de réduction de l’usage de produits phytosanitaires sur les fruits et légumes. Selon le dernier classement, diffusé le 5 juin, c’est Carrefour et Monoprix qui obtiennent les meilleurs résultats en matière de réduction des phyto, suivi par Système U et Intermarché, puis Leclerc, tandis que Auchan et Casino finissent bons derniers.
Greenpeace affirme effectuer son classement selon trois critères : « les efforts pour éliminer en priorité les pesticides les plus dangereux de leur production de fruits et légumes », « le soutien aux agriculteurs qui s’engagent à produire sans pesticides », et « la transparence vis-à-vis des consommateurs » sur les deux critères précédents.
 

Le bonnet d’âne pour Auchan et Casino

Pour Greenpeace, les enseignes Carrefour, Monoprix et Intermarché sont sur la bonne voie en matière de réduction de l’usage des pesticides. Carrefour « continue ses efforts pour supprimer les pesticides chimiques d’environ 75% sur plusieurs de ces filières à marque distributeur », relève l’organisation. Intermarché est encouragée pour ses progrès. « Un bond vient d’être effectué : cette année, l’enseigne s’est engagée à atteindre un objectif de réduction de 50% de l’usage des pesticides ».
Auchan et Casino sont cependant plus controversés. Leur démarche « zéro résidu », qui « augmente dangereusement sur les étals depuis quelques mois » ne satisfait pas. « Cette démarche vise à éliminer les traces de pesticides utilisés pendant le cycle de culture susceptibles de rester sur les fruits et les légumes mais elle ne garantit en aucun cas l’absence ou la réduction drastique des traitements de synthèse dans les champs », déplore Greenpeace.
L’organisation estime que « l’approche zéro résidu de pesticides est totalement insuffisante : elle ne protège ni la santé des agriculteurs ni celle des consommateurs et ne permet pas de protéger l’environnement ». Dans ces conditions, « la grande distribution doit à tout prix éviter de se tourner vers cet étiquetage trompeur », affirme Ingrid Aymes, chargée de projet chez Greenpeace France.

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