Les présidents des Jeunes Agriculteurs du Vaucluse (JA84) et de la FDSEA 84 viennent de lancer un appel à la grande distribution : mettez en avant les fruits et légumes locaux à des prix « attrayants » pour les consommateurs.
Alors que le Vaucluse est en pleine période de production de fraises et d’asperges, les agriculteurs n’arrivent pas à écouler leurs produits sur les marchés. Le Min Châteaurenard-Provence, situé dans le Vaucluse, déplore également l’absence de débouchés et ouvrira d’ailleurs ses portes gratuitement aux professionnels du 23 au 27 mars prochains.
« Avec le confinement, les entreprises de la grande distribution ont pris les devants en achetant massivement des fraises espagnoles à un moindre coût », explique Bruno Bouche, président des JA84. Dans certains magasins, les prix de certaines fraises françaises seraient près de trois fois plus élevés que leurs concurrentes espagnoles.
Les représentants des JA84 et FDSEA84 craignent que des denrées alimentaires soient détruites et que des entreprises déposent le bilan. « Nous voulons que la grande distribution joue le jeu. Il faut que l’on soit tous solidaires », demande-t-il.
Travailleurs étrangers
Autre préoccupation majeure pour la filière : le manque de main-d’œuvre. « Avec le confinement, certains saisonniers ne veulent plus venir ramasser les fraises et les asperges. Quand on lance des appels pour faire venir des travailleurs étrangers, notamment marocains, ils sont bloqués aux frontières », explique-t-il.
Le 17 mars dernier, l’État a toutefois annoncé une prolongation de la durée de validité des titres de séjour. « Les travailleurs étrangers en situation régulière pourront donc continuer à travailler au moins jusqu’au 16 juin 2020. C’est déjà un bon signe », estime-t-il.
