Plus de volume que l’an passé dans le sud-ouest
Le muscat sous serre, début août (à partir de la semaine 31), s’est très bien vendu. « C’est un marché de niche qui a su trouver sa clientèle. » Le basculement au plein champ a eu lieu dans le Gard la semaine 34. Le pic de production est attendu pour mi-septembre.
« C’est plutôt positif. On arrive après la semaine de la rentrée de classes, qui est toujours très complexe à gérer en termes d’écoulement. Les consommateurs se détournent alors des fruits et légumes ! », analyse Alexandra Lacoste.
Dans les Midi-Pyrénées, Gilles Adgié, technicien au syndicat de défense du Chasselas de Moissac, constate 15 jours de retard à la maturité :
« Centennial n’arrivera pas avant septembre ! On attend notre pic de production fin septembre avec le Chasselas. Ce retard de maturité est embêtant : les producteurs vont devoir être attentifs pour préserver la qualité de leurs productions ! »
Quantitativement, la récolte sera supérieure à celle de l’an passée.
« On attend entre 10 et 15% de volume en plus par rapport à l’an passé, soit environ 12 000 tonnes dans les Midi-Pyrénées. Mais on estime le taux d’AOC à moins de 50% en Chasselas de Moissac…Les vignes très vigoureuses ont engendré des grappes pignées. »
Manque de pragmatisme de la distribution
Au niveau de la distribution, des actions ont d’ores-et-déjà été programmées.
« Mais on regrette parfois le manque de pragmatisme des enseignes !, explique Alexandra Lacoste. Il y a des couacs dans leurs mises en avant : une promotion a été organisée sur Lavallée dans des catalogues alors qu’on n’avait pas encore le produit ! Certains chefs de rayon fonctionnent avec le même calendrier que l’an passé, alors qu’on a 15 jours de retard par rapport à l’an passé ! » , explique Alexandra Lacoste.
Pour René Reynard, président de l’AOP, ce genre de dysfonctionnement reste la preuve que des metteurs en marché se sont engagés à fournir la distribution.
« Certains metteurs en marché ne se préoccupent pas de s’ils auront ou non le produit. Ils ne pensent qu’au prix. Ils cherchent à négocier une vente pour des produits qu’ils n’auront certainement pas ! »
« Mais je regrette que les prix ne soient pas plus élevés en ce début de campagne, vus les faibles volumes mis en marché ! »
Fleur Masson