Une récolte tardive après une fin de commercialisation précoce
« L’élément très fort de cette campagne, c’est quand même une récolte tardive qui intervient après une fin de commercialisation précoce », analyse Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP. Le marché est resté quasiment vide de pommes pendant longtemps. « Ce qui est assez exceptionnel ! », complète le producteur, soulagé de ce que la France échappe à la récolte pléthorique qu’on aurait pu craindre en rapport à la petite récolte de 2012 : on prévoit 1 507 000 tonnes. « La récolte ne s’annonce pas excessive. C’est positif pour la France. »
Le contexte européen est également plutôt favorable, puisque qu’il ne devrait pas y avoir plus de pommes commercialisables en frais et issues de l’Europe 27 que l’an passé.
« L’Allemagne et le Benelux annoncent une petite récolte. La récolte espagnole sera moyenne voire faible, suite aux dégâts de grêle. L’Italie aussi a eu des soucis de tavelure et de grêle… », explique Daniel Sauvaitre. Ce qui présage a priori d’un équilibre offre/demande assez important.
Avoir les nerfs solides !
Pour Daniel Sauvaitre, le message est clair : il faut régulièrement observer la configuration de l’offre et de la demande et garder ses nerfs solides.
« On est tous fébriles car on récolte tard, on a envie de travailler, de mettre en marché…On a besoin de trésorerie… Mais il faut garder les nerfs solides, ne pas forcer la mise en marcher pour créer artificiellement un sentiment d’abondance, et tout faire pour obtenir un certain minimum qualitatif ! Il faut tenir les prix, car il y en aura pour tout le monde ! »
Fleur Masson