5 468 000 tonnes de pommes et 1 520 000 tonnes de poires sont prévues par Wapa pour l'hémisphère sud en 2013 : soit des hausses de respectivement 1 et 2 %. Pour Vincent Guérin, économiste de l’ANPP, il n’y a rien d’alarmant.
« Les prévisions Wapa sont à peu près similaires à l’an passé en termes de volume. Mais il ne faut pas s’avancer trop vite : on n’est jamais sûr des comportements commerciaux que vont adopter les uns et les autres. »
Le Chili à la baisse
À noter, tout de même, que le principal pays, le Chili, est à la baisse : « C’est le pays qui est quand même le principal de nos compétiteurs. Il ne devrait pas être plus présent que ça sur les marchés », analyse l’économiste.
« Il faut noter que la zone de consommation, en Amérique du Sud, a tendance à exploser économiquement. Ce sont donc des marchés locaux pour le Brésil, l’Argentine ou le Chili. » Quant aux marchés non locaux, les plus proches pour ces trois pays sont les marchés nord américains qui vont être très porteurs cette année.
En Afrique du sud, la récolte est normale.
« L’Afrique du sud est très dépendante de l’Europe, et notamment de la Grande-Bretagne, dans ses exportations. Il y a tout de même, depuis cinq ans, une stratégie de diversification avec le développement de marchés locaux et une visée de plus en plus importante vers l’Asie. »
Les mêmes arbitrages quelles que soient les zones de destination
Il en est de même pour la Nouvelle-Zélande, dont la production est en croissance, et qui se tourne, depuis quelques années, vers les marchés asiatiques.
Certes, le marché européen, en manque, est attirant cette année.
« Mais l’Amérique du nord, le Moyen-Orient et l’Asie du sud sont également des marchés porteurs et demandeurs, avec de bons prix. Les pays de l’hémisphère sud se retrouvent avec les mêmes arbitrages à faire par zones de destination : il n’y a pas de raison que toutes les pommes de l’hémisphère sud inondent l’Europe ! »
Des prévisions positives, donc, même s’il faut garder en tête que certains éléments, comme les taux de change, ne se maîtrisent pas.
F.M.
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