Après plusieurs années de progression constante, le marché de la pomme « bio » s’essouffle désormais en France. Même constat chez nos voisins transalpins. L’offre surpasse la demande et la production peine à s’écouler. La faute à une succession de crises qui a fini par créer cette situation d’excédent structurel.
Les chiffres étaient pourtant évocateurs. Depuis 2017, la part du biologique dans cette filière était passée de 6201 ha cultivés à 8236 pour l’Italie. Un taux de conversion encore meilleur dans l’Hexagone, avec une évolution de 5523 ha à 9090 sur les trois dernières années.
Mais entre-temps, les deux principaux producteurs européens (64 % de la production de l’UE avec 193 000 t pour l’Italie et 227 000 t pour le France) ont subi les conséquences de la pandémie de la Covid-19, la crise géopolitique liée au conflit russo-ukrainien et, en conséquence, la forte inflation observée aujourd’hui.
Afin d’inverser la tendance, les organisations économiques de ces deux pays ont annoncé une coopération inédite.
Des objectifs communs
À la suite de la réunion du 14 mars dernier, l’Association italienne des producteurs de pomme (Assomela), le Centro Servizi Ortofrutticoli (CSO) et l’Association nationale des producteurs de pommes/poires (ANPP) ont validé la mise en place d’un groupe de travail franco-italien, axé autour de trois objectifs.• La création d’une veille sur les données de production, les stocks et les ventes mensuelles, ainsi que le partage des tendances du marché.
• La consolidation du dialogue avec les représentants de la GMS pour promouvoir la place des produits bio dans les supermarchés.
• La mise en place d’actions collectives pour favoriser l’essor d’une culture « bio » chez le consommateur, par le biais de campagnes d’informations, d’actions de promotion et de formation.
