La filière légumes en conserve et surgelés tire la sonnette d’alarme

Selon Unilet, l’accessibilité aux légumes transformés français ne doit pas se faire au détriment de la qualité, ni pénaliser économiquement les opérateurs de la filière. Photo ffphoto/Adobe Stock
 
Au moment où la maturité des pois annonce le démarrage de la campagne 2021 pour les récoltes de légumes en France, Unilet tire le signal d'alarme sur la nécessité de revaloriser les prix d'achat de la part des distributeurs.
Comme le souligne l'interprofession française des légumes en conserve et surgelés dans son communiqué du 7 juin :

Il s'agit d'une condition sine qua non pour assurer l'avenir de cette filière et lui permettre de contribuer efficacement à la souveraineté alimentaire en proposant des produits sains et de qualité.

  Une filière engagée dans l’agroécologie

Unilet rappelle que les professionnels se sont collectivement engagés dans la montée en gamme de leurs produits, le développement de l'offre origine France et l'orientation des cultures vers l'agroécologie :

Cette nouvelle donne agroécologique nécessite davantage de main-d'œuvre, de surfaces et de matériels, mais entraîne aussi des rendements moins réguliers. À cela s'ajoute une fragilisation grandissante des cultures, en lien avec la réduction des solutions de protection disponibles à laquelle la filière est confrontée.

Sans oublier l’impact des aléas climatiques à l’image de la campagne passée où, en raison de la sécheresse ou des fortes pluies, selon les bassins, les volumes récoltés ont été nettement inférieurs aux prévisions (-12 % pour les flageolets, -11 % pour les haricots).

Une déconstruction continue de la valeur au sein de la filière

Selon Unilet, la marge de manœuvre pour les opérateurs se réduit avec des hausses de coûts qui touchent aussi bien les agriculteurs que les transformateurs, sans pour autant être répercutées dans les prix. Et l’interprofession d’ajouter :

Pour ne rien arranger, on assiste depuis 2015 à une déconstruction de la valeur au sein de la filière, avec des prix de vente sortie industrie qui n'ont même pas permis d'intégrer l'évolution de l'inflation sur la période (+ 4,2 % en 2020 vs 2015) donnant ainsi une baisse relative des prix de 5,8 % pour les légumes en conserve et de 3,3 % pour les légumes surgelés.

Pour Unilet, la pérennité économique de la filière est conditionnée à l'intégration dans les prix d'achat des investissements et des hausses consentis par les agriculteurs et les transformateurs :

L’ensemble des défis auxquels la filière est confrontée ne pourra être relevé qu’à condition de créer et répartir équitablement la valeur, à travers une juste rémunération de tous les maillons. Pour réussir, la véritable valeur des produits issus de la filière française doit être prise en compte par la grande distribution ainsi que par les consommateurs.  

 

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