Le déficit des échanges de fruits frais représente près de 50 % de ce solde. Pour la 5e année consécutive, celui-ci se creuse de 96 millions d’euros (M€) sous l’effet d’une baisse des exportations (- 87 M€, - 7 % sur un an), les importations étant quasiment stables. Les volumes exportés comme les prix fléchissent (respectivement - 2 % et - 4 %), notamment ceux de pommes.
« Sur les premiers mois de 2019, les exportations de pommes sont rendues difficiles par la diminution de l’offre française liée à la faiblesse de la production 2018. Par la suite, malgré une récolte 2019 en hausse, le retard de production mais aussi les calibres de certaines variétés plus réduits que lors des précédentes campagnes et plus généralement la qualité moyenne de la récolte pénalisent les ventes vers les débouchés habituels. En outre, l’origine française doit faire face à la concurrence importante des produits de l’hémisphère Sud », explique la note. Les quantités exportées diminuent ainsi respectivement de -16 %, 21 % et 31 % vers trois principaux marchés que sont le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Allemagne et plus généralement vers l’Union européenne. Les niveaux des cours sont inférieurs à ceux de 2018 dans un marché européen peu demandeur. Les ventes apparaissent plus dynamiques vers les pays tiers.
Les exportations de légumes frais en hausse
En 2019, les mauvais résultats commerciaux enregistrés par les fruits frais sont en partie compensés par la réduction de 84 M€ du déficit en légumes frais. L’augmentation des exportations de légumes (+ 280 M€ par rapport à 2018) a en effet été supérieure à celle des importations (+ 197 M€). La hausse du prix moyen à l’exportation (+ 13 %) explique en grande partie ces résultats dans un contexte de réduction de l’offre sur les marchés nationaux liée aux mauvaises conditions climatiques lors des récoltes.Enfin, s’agissant des produits transformés à base de fruits et légumes, seuls les échanges de confitures, gelées, compotes et purées de fruits et, à un degré moindre, de pois appertisés sont excédentaires. Au total, avec une contribution de 43 % au déficit commercial global en 2019, le déficit des échanges de produits issus de la transformation des fruits et légumes se réduit cependant de 179 M€ en raison principalement de l’évolution des prix : + 2 % pour les exportations et - 2 % pour les importations par rapport à 2018.
