La filière abricot doit faire face à une précocité exceptionnelle des cueillettes. En cause ? Les températures très élevées qui accélèrent la maturité des fruits. Ainsi, selon les premières estimations, le rendement prévisionnel sera plus faible que prévu.
« En Roussillon, la cueillette des “Rouges” est très avancée, et elle sera très faible en quantité. Dans le Gard et la Crau, avant la mi-juin, l’enchaînement des variétés est rapide : Flopria, Orangered, Samourai, Big Red sont très avancées ; Kioto a commencé… En Rhône-Alpes, le grossissement des fruits est également perturbé par les fortes chaleurs. Les petits calibres (35/40 et 40/45mm) sont plus nombreux que les années normales », précise le communiqué.
Une baisse de 10 à 15 %
Sur les quatre premières semaines de la saison, les cueillettes sont inférieures de 10 à 15% par rapport aux prévisions. Si les rendements sont plus faibles, le marché, lui, reste équilibré grâce à une demande soutenue en France et à l’exportation. Si les cours se situent à des niveaux qui se justifient par le rendement et par l’augmentation des coûts de production, ils restent néanmoins inférieurs à ceux de l’an passé, où la production avait été fortement impactée par le gel d’avril.« Pourtant, les producteurs se sont vu imposer ces derniers jours des demandes mal adaptées. La pression exercée par certaines enseignes françaises pour organiser des ventes promotionnelles, sans concertation, et à des prix de vente très bas, est inacceptable. Les tarifs négociés ne tiennent pas suffisamment compte de la qualité, du calibre et du coût de revient des fruits achetés », interpellent les organismes.
Pour faire entendre leur inquiétude et leur déception, ils ont alerté les services achats des principales enseignes de distribution françaises, et ont écrit au directeur exécutif France de l’une d’entre elles pour dénoncer des pratiques qui vont à l’inverse des « annonces » des distributeurs faites sur la qualité de leur relation avec le monde agricole.
