Une année de contrastes pour les légumes bretons

Joseph Rousseau, président de l’AOP Cerafel et Maïwenn Bullier, directrice.
« 2016 aura été une année de contrastes, marquée par conditions météo exceptionnelles avec des vagues d’intempéries et de chaleur partout en Europe. Aux caprices du climat s’est ajoutée une situation géopolitique incertaine. Nous continuons de subir les répercussions de l’embargo russe et le Brexit a fortement déstabilisé les cours de la livre », ont indiqué les responsables de l’AOP Cerafel à l’occasion de leur assemblée générale le 15 juin à Saint-Méloir-des-Ondes (35). Sur l’exercice, la structure réalise un chiffre d’affaires de 310 millions d’euros pour la partie légumes, en progression de près de 3% par rapport à 2015, pour un résultat net négatif de 2,41 millions d’euros. La production totale passe une nouvelle fois sous le seuil des 600 000 tonnes, un tassement des volumes à imputer à la baisse en chou-fleur et en artichaut notamment.
Les trois principales sections de légumes en termes de volumes ont subi des pertes de chiffre d’affaires. Les choux-fleurs, qui représentent un quart du chiffre d’affaires global (mais près de 50% du volume) ont perdu environ 2% de chiffre d’affaires entre 2015 et 2016. «  Les conditions climatiques de l’année 2016 ont été favorables à la valorisation. Mais la douceur des températures fin 2015 a entrainé des volumes pléthoriques, provoquant une saturation du marché avec de nombreux invendus. Ces volumes ont ensuite “manqué” sur la campagne de printemps », ont expliqué les responsables de l’AOP. Les tomates, qui constituent près d’un tiers du chiffre d’affaires global (20% du volume) ont perdu environ 2% de chiffre d’affaires entre 2015 et 2016. « La saison a démarré péniblement avec un printemps humide et froid peu porteur à la consommation, alors que les prix ont été corrects sur les mois habituellement difficiles de juillet et août. Certains segments ont particulièrement souffert alors que le vrac a connu une saison correcte. » La campagne s’est achevée avec un total de près de 84 000 tonnes, un volume régional stable par rapport à 2015.
Les artichauts, qui représentent un peu moins de 10% du chiffre d’affaires global (6% du volume) ont également vu leur chiffre d’affaires diminuer. L’entrée en campagne a été délicate, avec des volumes importants, bien supérieurs à la demande, dans un marché occupé par les productions méridionales, et avec une qualité moyenne. La baisse de volumes a ensuite permis au marché de se réguler.  

Les légumes bio poursuivent leur progression

D’autres sections produits ont en revanche progressé en chiffre d’affaires sur 2016 : le brocoli, la salade 4e gamme, l’oignon, le poireau, le fenouil ou encore l’échalote. « Après une saison catastrophique, le marché a été plus porteur en 2015/2016, avec une remontée des cours en janvier 2016 qui s’est maintenue sur l’ensemble de la campagne. » Le prix moyen conventionnel est de 0,47€/kg, contre 0,10€/kg en 2014/2015. La gamme de produits biologiques a aussi facilement tiré son épingle du jeu. Son chiffre d’affaires atteint près de 12 millions d’euros, en progression de 21 %. Le cumul des volumes atteint désormais 16 000 tonnes, soit + 9 % par rapport à l’année précédente. La gamme chou reste majoritaire en volume (54 %) et se stabilise alors que d’autres produits prennent de l’ampleur comme la courgette, l’endive, les légumes de diversification ou encore la gamme sous abri qui couvre désormais 16 % du CA global. 

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