Pommes et poires : le sud cible son marché local

 Europe sur-approvisionnée et rouble dévalué : les pays du sud vont commercer ailleurs !

Les prévisions de récolte de l’hémisphère sud annoncées par la Wapa font état de 5 542 000 tonnes de pommes et 1 583 000 tonnes de poires, soit des augmentations de respectivement 5 et  4 % par rapport à l’an passé. « On est sur une production dans le haut de la fourchette, mais qui reste sur un niveau semblable à n-2 et inférieur à n-4 », analyse Vincent Guérin, économiste à l’ANPP. La campagne promet d’être plutôt longue : l’Argentine et l’Afrique du sud, pays qui arrivent en premier, annoncent une année plutôt précoce, tandis que la Nouvelle-Zélande annonce une saison tardive : des télescopages avec la campagne française sont donc à prévoir.

« À noter, tout de même, des grêles sévères en Nouvelle Zélande ainsi qu’en Argentine dans les régions de Neuken et de la vallée du Rio Negro », précise Vincent Guérin. Une année qui s’annonce particulièrement difficile, d’ailleurs, pour l’Argentine, qui va devoir jongler entre des mouvements sociaux importants et une situation économique très tendue : beaucoup d’arboriculteurs argentins n’auront pas la trésorerie nécessaire la récolte.

Le Brésil prévoit de son côté une belle récolte mais ne sera pas très présent sur la scène internationale : son marché intérieur est en forte croissance, ainsi que ses marchés de proximité, comme l’Amérique du sud et l’Amérique centrale. Même cas de figure pour l’Afrique du sud qui voit des marchés africains se développer.

Pas de déferlement à prévoir

Les pays d’hémisphère sud ont évidemment connaissance de la situation mondiale très particulière cette année, avec, d’une part, un marché européen sur-approvisionné et donc déprécié, et, d’autre part, la dévaluation du rouble. Peu d’espoirs, en conséquence, pour les pays de l’hémisphère sud de commercer avec l’Europe et la Russie. « Les aspirations vont donc se concentrer sur leurs marchés locaux ainsi que sur le Moyen-Orient et l’Asie », analyse Vincent Guérin.

« La situation mondiale est très complexe cette année. Mais un certain nombre d’éléments sont conjoncturels. Et la demande de pommes sur le marché mondial est croissante », observe, optimiste, Vincent Guérin. Reste à œuvrer pour que les pommes françaises décrochent des parts de marché. Alors que le marché américain vient de se rouvrir, la pomme française lorgne vers la Tunisie, le Mexique, le Vietnam, le Pérou, ou encore l’Australie.

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