Picore, système embarqué pour optimiser les réglages pulvé

D’après le fabricant Sika, Picore est rentabilisé au bout de 3 à 4 ans grâce aux économies de bouillie et aux gains de coûts sur la maintenance du matériel. Photos : O.Lévêque/Pixel Image
Développé pour l’arboriculture et la viticulture depuis le Vinitech 2016, Picore de l’agroéquipementier international Sika Gmbh est un système embarqué connecté de monitoring et d’enregistrement de données hydrauliques. Il permet d’optimiser les réglages de son pulvérisateur. Objectif : informer en temps réel sur la bonne application de phyto, pour arrêter les sur ou sous-dosages. Au final, une économie moyenne de 5 à 15 % de produit, pouvant aller jusqu’à 25 % chez des producteurs d'après les essais, note Philippe Balamoutoff, directeur de Sika France.

Commercialisé depuis 2017 en France et Allemagne, par un réseau de distributeurs et concessionnaires, Picore équipe déjà une vingtaine de pulvé de l’Hexagone et une dizaine en Allemagne. Picore peut cependant être installé directement par l’agriculteur. Un accompagnement à la prise en main du Web serveur est ensuite proposé. Philippe Balamoutoff complète :

"Nous équipons le matériel de pulvérisation existant avec deux débitmètres, un capteur de pression, un GPS, une sonde température et hygrométrie, indique Philippe Balamoutoff. Le boîtier est compatible avec toutes les marques et peut être transféré d’un pulvé à un autre. L’agriculteur a ensuite accès aux données via l’application Smartphone ou le serveur Web."

Actuellement en phase de développement, notamment via la recherche de partenaires pour le déploiement en région, Sika travaille aussi sur l’interopérabilité des systèmes d’informations, pour envoyer les informations de ses capteurs sur les logiciels de gestion des agriculteurs. Une réflexion est menée également avec certains fabricants pour équiper de série les pulvérisateurs.

Pour un coût inférieur à 3 000 euros tout compris, sans abonnement, Picore est rentabilisé au bout de 3 à 4 ans grâce aux économies de bouillie et gains de coûts sur la maintenance du matériel, indique le directeur Sika France, avec une durée de vie de dix ans minimum.
 

Philippe Balamoutoff, directeur de Sika France.
 

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