Transactions freinées
Néanmoins, ces entraves freinent et compliquent les transactions, qui se font souvent à l’avantage des opérateurs bien implantés. Les importateurs russes peuvent aussi acheter moins cher. C’est particulièrement vrai en poire Conférence, bien présente. En pomme, les importateurs russes ont acheté de grosses quantités en Serbie. Finalement, ces fruits se retrouvent être en concurrence avec ceux d’autres origines et les prix baissent.Les importations de produits frais de la Russie plafonnent à 8 millions de tonnes dont 25 % d’Europe. Le poids de la France est marginal : les ventes de fruits et légumes n’ont atteint que 22 millions d’euros en 2013 sur un total européen de 1,8 milliards d’euros. La Pologne et la Hollande pèsent environ 8% de la valeur des importations russes, l’Espagne et la Belgique 5 %.
Une levée de l'embargo d'ici la fin de l'année ?
Conscient que "plus le temps passe et plus cela met une pression et un handicap à nos filières", le président d'Interfel Bruno Dupont était présent au World Food à Moscou. Il a notamment échangé avec l'ambassadeur de France en Russie, qui se veut confiant sur une éventuelle levée de l'embargo, pour certains produits, et certains pays, d'ici la fin de l'année."Au dela des considérations plus politiques qui nous dépassent, si l'embargo se lève demain, il faut en sortir par le haut et rebondir sur cette page de l'histoire en renforçant nos partenariats avec la Russie. Ce pays a en effet un énorme potentiel de consommateurs!", estime le président de l'interprofession.