Tout renvoyé aux départements
Les professionnels n'étaient pas venus demander des enveloppes d'intervention financière mais des outils techniques, des garanties, ou encore l'exploitation de taux d'emprunt très bas : l'absence d'engagement ferme du ministre pour les soutenir a donc été parfaitement incomprise.Pour Luc Barbier, président de la FNPF, le Ministre n'a clairement pas pris la mesure de la situation, une semaine à peine après les incidents de Morlaix :
Tout a été renvoyé aux départements : chaque fédération doit se rapprocher de sa préfecture ! Or, nous voulions un mot d'ordre national ! Mais nous n'avons eu strictement aucune réponse !
Le message est clair : nous devons nous contenter de ce que nous avons déjà, à savoir le TODE et le CICE. Et pour le reste, on doit se rapprocher de la MSA et des banques, sans que celles-ci ne soient accompagnées par le gouvernement sur le plan financier. A noter que pour la première fois, une demande de report du capital sera faite. Mais aucune garantie de la puissance publique ne sera apportée aux banques !
Opération de com'
En définitive, la réunion organisée par Le Foll est perçue par les producteurs comme une opération de communication pure et dure.Déjà, l'intense communication du ministère, suite à la rencontre organisée en hâte pour répondre aux évènements bretons de Morlaix, et qui avait consisté à présenter le rappel de dispositifs existants comme étant des mesures sans précédent, avait inquiété les producteurs.
Unique mesure nouvelle : 300 000 euros pour un programme de communication avec Interfel. Et la promesse d'organiser, au premier trimestre 2015, les Etats généraux des fruits et légumes.