Les arboriculteurs durement touchés par le gel

Coup dur pour les arboriculteurs français avec les gelées de la semaine dernière (18 au 20 avril 2017)  qui ont détruits une partie de la récolte, voire la totalité dans certains secteurs, avec une concentration dans la moitié Est du pays. Photo O.Lévêque
Coup dur pour les arboriculteurs français avec les gelées de la semaine dernière qui ont détruits une partie de la récolte, voire la totalité dans certains secteurs, avec une concentration dans la moitié Est du pays.
 
En Rhône-Alpes, le gel a sévi dans la nuit de mercredi à jeudi, notamment dans la Drôme et en Ardèche, en particulier sur abricotiers et des cerisiers avec des - 3,5 °C enregistrés, selon le Dauphiné. Dans les Alpes du Sud, le coup de gel a fortement endommagé les récoltes des arboriculteurs, certaines sont complétement perdues, suite aux températures de - 4 à - 5 °C. Aucun verger des Alpes du Sud n’a été épargné, soit près de 5 000 ha, indique France 3. Plus au Nord, la Champagne-Ardenne n'a pas été épargnée où les pommiers, abricotiers et aux autres mirabelliers en fleur ces derniers jours ont souffert. 

Les gelées nocturnes de la semaine 16 ont aussi touché des cerisiers dans le secteur de Fougerolles (cerises à Kirsch). La température est descendue à -6, -7°C, et les conséquences ont été accentués par la bise. À l'échelle du verger de Fougerolles, les producteurs estiment leurs pertes à environ 90% de la récolte.

Le gel cause aussi de gros dégâts chez certains arboriculteurs des Pyrénées-Orientales : le thermomètre est descendu jusqu’à - 3 degrés dans certaines communes or à cette période de fructification, la sensibilité des pêchers est de  - 0,5 ou -1 degré. Sans oublier le Sud-Ouest, notamment le Tarn-et-Garonne où des pruniers ont été touchés par le gel
 

Réaction des pouvoirs publics

Dans un communiqué transmis hier, Stéphane Le Foll assure les viticulteurs et les arboriculteurs de la pleine mobilisation des services de l’État :
 

"Les pertes de récolte du secteur arboricole pourront faire l’objet d’une indemnisation dans le cadre du régime des calamités agricoles, une fois que l’étendue des pertes définitives sera connue, à l’issue de la récolte 2017. Pour le secteur viticole, les pertes de récolte étant assurables, elles ne relèvent pas du régime des calamités agricoles, mais ce dernier pourra être activé, le cas échéant, pour les pertes de fonds, si les dommages impactent la récolte 2018."

 
Stéphane Le Foll a d’ores et déjà demandé aux préfets de tout mettre en place pour que les exploitants concernés puissent :
  • avoir un accès au chômage partiel pour leurs éventuels salariés ;
  • solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées par la grêle. Sur ce point les maires pourront formuler au nom de l’ensemble des contribuables concernés de leur commune une demande collective auprès des services fiscaux ;
  • solliciter auprès des caisses MSA un report du paiement des cotisations sociales.
 
Le ministre de l’Agriculture demande également aux établissements financiers de prendre en compte cette situation exceptionnelle et de proposer aux viticulteurs et aux arboriculteurs sinistrés les solutions leur permettant de passer ce cap difficile. Il a également souligné l’importance pour les agriculteurs d’assurer leurs cultures, en rappelant que le "contrat socle" lancé fin 2015 bénéficiait d’un taux de subvention de 65 % de la prime payée.
 

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