L’enjeu de la conservation post-récolte

D'après Claude Coureau (CTIFL/La Morinière), il est actuellement difficile d'avoir des chiffres sur les pourcentages de pertes en fruits. Photo : PL.TH/Fotolia
Face aux problématiques de conservation post-récolte des fruits et légumes frais, les pôles de compétitivité Végépolys et Terralia ont organisé jeudi dernier un après-midi d’échanges, ouverte aux chercheurs, entreprises et producteurs, à la Maison du Végétal à Angers (49) et en visio-conférence depuis Avignon et Saint-Pol-de-Léon. L’enjeu était de faire le point sur l’ensemble des leviers possibles à actionner, contre les problématiques sanitaires ou physiologiques, a présenté Emeline Defossez, chargée de développement à Végépolys. Claude Coureau, responsable conservation CTIFL/La Morinière, a rappelé l’intérêt du réseau national "post-récolte" :

"Ce réseau post-récolte intègre plusieurs centres CTIFL comme Rungis, Carquefou, Lanxade ou Saint-Rémy-de-Provence, ainsi que plusieurs stations de recherches: la Morinière, le Caté ou le Cefel. L’objectif est d’améliorer la conservation. Il est compliqué d’avoir des chiffres sur les pourcentages de pertes. Déjà, lors de la cueillette en pommes-poires, 10 à 20% des fruits sont en moyenne laissés de côté, ou envoyés à l’industrie. Ensuite, en station fruitière, les fruits déclassés peuvent être très nombreux, sans compter ceux perdus lors du transport, ou à l’étalage."

Deux projets Casdar

Deux projets Casdar s’attaquent à cette problématique de la conservation post-récolte : D²biofruits (2012-2016) porté par le CTIFL, et Sustain Apple (2014-2017), porté par l’Inra. Le premier cherche à trouver une méthodologie pour quantifier les pertes post récoltes en pommes et raisins notamment. Le second vise à évaluer les pertes de la filière sur la partie export. Des résultats sont attendus dans deux ans, complète Claude Coureau. Pour l’heure, de multiples procédés existent pour optimiser la conservation, qu’ils soient thermiques, chimiques ou physiques.

"Nous allons de plus en plus vers la conservation XLO (extrem low oxygène), avec des teneurs en oxygènes inférieures à 1% en chambre de conservation, et vers des atmosphères contrôlées dynamiques, pour gérer les taux d’oxygène et de Co2 en fonction de la réponse du fruit. Le traitement de l’air, pour supprimer l’éthylène et les spores, est aussi à l’étude, par le centre CTIFL de Saint-Rémy-de-Provence, ainsi que des traitements à l’eau chaude en pommes, mais pour l’heure non adapté à de grands débits."

Un nouveau projet post-récolte devrait d’ailleurs être lancé dans les années à venir par le CTIFL, sur le développement de nouvelles techniques de stockage, en le lien avec les qualités gustatives des fruits, termine Claude Coureau.
 

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