La "peste végétale" menacerait-elle la Corse ?

D'abord active sur la vigne, cette bactérie, transmise par un insecte, se développe sur plus de 300 espèces végétales cultivées ou sauvages (vignes, agrumes, oliviers, amandiers, lauriers, luzerne, chênes...). Photo: lapas77/Fotolia
Décrite pour la première fois en 1892 par Newton B. Pierce en Californie où elle a attaqué la vigne, la bactérie Xylella fastidiosa a été introduite en Europe et identifiée en 2013, en Italie, où elle a déjà ravagé les oliviers de la région des Pouilles, dans le Sud. Depuis elle est apparue à Brindisi en février de cette année où plus d'une centaine d'oliviers viennent d'être arrachés.

D'abord active sur la vigne, cette bactérie, transmise par un insecte, se développe sur plus de 300 espèces végétales cultivées ou sauvages (vignes, agrumes, oliviers, amandiers, lauriers, luzerne, chênes...) Il n'y a pas de traitement possible, l'insecte vecteur est très actif et sa capacité polyphage rend impossible toute intervention ciblée.

D’après une note d’alerte rédigée par la Draaf-Sral Aquitaine:

"Compte tenu de la découverte de la bactérie en Italie, le risque de son introduction sur le territoire national par le biais de la circulation de végétaux potentiellement infectés ne peut être écarté."

 "La simple mise en quarantaine ne suffit plus" (José Bové, député européen)

Pour José Bové, député européen, et François Alfonsi ancien député européen corse:

"Nous sommes en face d'une menace jamais vue sur l'ensemble du pourtour méditerranéen où la présence d'oliviers, de vignes, et d'agrumes est une spécificité de tous ces territoires depuis l'antiquité. C'est donc bien une menace à la fois sur notre culture et sur nos productions agricoles."

Face à la progression de la bactérie et à des réponses des autorités européennes qu’il juge attentistes, José Bové s’inquiète particulièrement pour la Corse:

"Par sa situation géographique, la proximité de l'Italie l'expose à des risques irréversibles de contamination. La biodiversité et l'activité agricole seraient anéanties pour des dizaines d'années. Mais la Corse est une île, et la discontinuité territoriale lui permet d’être efficacement mise à l’écart de la contamination si des moyens draconiens, énergiques et rapides sont mis en œuvre."

Le député européen demande ainsi à l'État d’interdire toute entrée de plants d'ornement ou de production agricole des variétés sensibles en provenance d'Italie:

"Une simple mise en quarantaine ne suffit pas. Les ports et les aéroports doivent être mis en alerte sans attendre. L'information doit être portée à la connaissance de tous. Il en va de l'avenir de la Corse."

 
Rappelons que tout symptôme ou suspicion de symptômes rattachés à cette bactérie sur les différentes espèces cibles sont à signaler immédiatement aux Sral (services régionaux de l’alimentation) ou aux animateurs BSV de la filière concernée.
 
 

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