Cette écotaxe, adoptée par le sénat et qui concerne les véhicules de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes, devait être mise en place à partir de juillet. Elle a finalement été reportée au 1°octobre.
Une taxe qui ne sera pas répercutée
"On s'éloigne du texte d'origine, qui évoquait le grand transit", s'indigne le communiqué. Il est vrai que l'acheminement des fruits, des légumes et des végétaux d'ornement est très dépendant des réseaux routiers. Il existe peu d'alternatives.
"Or, le coût du transport incombe souvent au vendeur. L'écotaxe va contribuer à accroitre les charges qui pèsent sur nos produits. Ele ne pourra pas être répercutée, ni en pied de facture, ni en agmentant les prix déterminés par le marché."
Coop de France, de son côté, demande que la spécificité des trajets de courte distance soit prise en compte et exemptés de cette taxation, "afin d’éviter que l’Ecotaxe ne porte atteinte à l’aménagement du territoire avec des conséquences graves en termes d’emplois et de maintien d’activité agricole et alimentaire répartis sur l’ensemble de nos régions".
Effacer le bénéfice du CICE
Certaines sociétés ont déjà calculé que cette taxe à elle seule va effacer la totalité du bénéfice procuré par le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi.
Cette nouvelle taxe doit rapporter 1,24 milliard d'euros par an à l'Etat. Une somme qui devrait permettre le financement des projets d'infrastructure de transport ferroviaires, projets fluviaux, combinés, maritimes et routiers. L'objectif est de taxer l’usage du réseau routier secondaire afin d’inciter l’utilisation du transport ferroviaire ou fluvial.
F.M.
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