Des propositions pour un verger français durable

"En s'appuyant sur ses atouts, la France peut maintenir et développer son arboriculture." Photo: Fotolia
Le 20 janvier dernier, Régis Hochart, membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a remis au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, son rapport sur le devenir de la production fruitière en France.
Ce dernier lui avait confié le 21 février 2014 une mission visant à réfléchir aux perspectives pour l’arboriculture française et à identifier des leviers d’actions.
À l’issue d’échanges avec les principaux acteurs du secteur des fruits et les pouvoirs publics, Régis Hochart a dressé un état des lieux complet de l’ensemble de la filière: production, commercialisation et transformation. Il relève les atouts importants dont dispose le secteur des fruits, en matière notamment de savoir-faire et d’image, tout en soulignant les défis à relever, en particulier en termes d’organisation et d’utilisation des produits phytosanitaires.
Voici la synthèse publiée dans ce rapport:
Forces Faiblesses
Un savoir faire et des équipements.
Des outils de différenciation valorisés.
Une demande de produits français et locaux.
Des situations favorables pour certaines espèces.
Des outils de recherche et de développement.
Des régions spécialisées.
Une bonne image du fruit français hors Hexagone.
Une valorisation à l'exportation qui progresse, avec des volumes qui se stabilisent.
Un secteur pourvoyeur d'emploi.
 
Une filière économique complexe:
  • des producteurs très divers, des circuits de mise en marché variés et des metteurs en marché aux objectifs divers;
  • une offre atomisée;
  • une ambiguïté dans le rôle des OP;
  • peu de perspectives partagées à long terme.
La question des produits phytosanitaires.
Des régions sans production fruitière.
Un manque de connaissances et de références.
Une gouvernance inadaptée.
 
Opportunités Menaces
De nouvelles demandes des consommateurs:
  • qualités différenciées;
  • nouvelles pratiques alimentaires;
  • réduction de résidus des phyto;
  • origine identifiée;
  • circuits courts.
Développement de filières de proximité.
Développement de l'exportation
restauration hors domicile.

 
Risque d'accroissement de compétition
internationale: Espagne, Grèce, Maroc, Tunisie, Pologne, Chine...
Risque de désintérêt des consommateurs.
Risque de marginalisation de certaines productions.
Recours à des prestataires de main-d’oeuvre hors Hexagone.

Quatre axes d'amélioration
Le rapport affirme que:
 

"En s'appuyant sur ses atouts – savoir-faire, climat et terroirs adaptés, origine France reconnue à l'exportation, développement de l'agroécologie, équipements productifs de qualité, recherche et développement publics et professionnels opérationnels – la France peut maintenir et développer son arboriculture."

Les auteurs formulent ainsi des propositions pour un verger français durable autour de quatre axes principaux:
  • une organisation accrue de la production et des marchés;
  • une plus grande valorisation de la qualité des produits français;
  • la prise en compte des aspects territoriaux (circuits courts, variétés locales);
  • une adaptation de la gouvernance aux enjeux de l’innovation.
Ce rapport devrait contribuer aux réflexions en cours sur les perspectives et la stratégie de la filière, en particulier dans le cadre de la préparation des Assises des fruits et légumes, qui seront organisées par Interfel à l’automne 2015.

Le rapport est téléchargeable ici.

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