Concurrence espagnole déloyale pour les primeurs

Aux côtés d’élus de la Coordination Rurale, Mihaela Streanga, juriste à l’UNFD, est revenue sur la recrudescence des vendeurs espagnols "douteux" de fruits et légumes en Midi-Pyrénées, lors d’un point presse à Tarbes le 17 juin 2015. Crédit Photo : Coordination Rurale
À la demande de la Coordination Rurale, l’Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs (UNFD) est intervenue, mercredi 17 juin à Tarbes lors d’un point presse, sur un phénomène présent depuis 2-3 ans et qui semble prendre de l’ampleur: la recrudescence de vendeurs espagnols "douteux" écoulant leurs fruits et légumes à des prix excessivement bas en Midi-Pyrénées, explique Mihaela Streanga, juriste à l’UNFD, qui complète:
 

"La région Midi-Pyrénées a été la première touchée, lié à sa proximité avec l’Espagne, mais certains de nos adhérents nous ont rapporté que le phénomène touche désormais la Dordogne. Partout en France, les ventes illicites de fruits et légumes au bord des routes ou sur les marchés sont un vrai problème. Elles créent une concurrence déloyale pour nos primeurs français, qui remplissent leurs obligations professionnelles, notamment les cotisations sociales."

Pêches : 0,50 à 1,50 euro/kg

En Midi-Pyrénées, après les ventes de pêches-nectarines en été et d’agrumes en hiver, les vendeurs "douteux" venant d’Espagne diversifient de plus en plus leur offre de fruits et légumes, notamment tomates ou concombre, et toujours à des prix excessivement bas, souligne Mihaela Streanga:
 

"Le kilo de pêche-nectarine peut être vendu entre 0,50 et 1,50 euro! À ces prix, nous pouvons nous demander si ces vendeurs s’acquittent des impôts en France, et de leurs différentes charges. Qu’en est-il du respect des normes d’affichage, de l’hygiène et de la traçabilité des produits?"

Renforcer les contrôles

L’UNFD demande des contrôles approfondis sur le statut des vendeurs, l’origine de la marchandise, le paiement des charges fiscales et sociales. Elle demande également une révision des règlements de marché pour encadrer le nombre de vendeurs de fruits et légumes, qu’ils soient commerçants, producteurs ou itinérants et pour professionnaliser le secteur. L’UNFD demande également une réelle prise de position des pouvoirs publics pour protéger les entreprises et les emplois en France.
 
Déjà l’an dernier, l’UNFD et la Coordination Rurale avaient sollicité par courrier les élus de la région Midi-Pyrénées ainsi que des élus nationaux face au problème. Cette année encore des courriers vont être envoyés, afin d’informer les politiques, en les cosignant CR/UNFD explique Mihaela Streanga. Les autres syndicats agricoles ne se sont pour l’heure pas rapprochés de l’UNFD et aucune réponse n’a été formulée par les élus suite à la conférence de presse du 17 juin 2015.

Photo UNFD

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