Certis : les bouchées doubles dans le bio-contrôle

« Certis est désormais l’un des principaux acteurs du bio-contrôle en France !», annonce Jacques Haverlant, directeur marketing chez Certis France. L’agrofournisseur pense même faire partie du trio de tête, bien qu’il soit difficile, en l’absence de panel officiel, de connaitre précisément la place des différents acteurs sur un marché estimé à 50 millions d’euros en France.

Plus bleu que bleu

Cela fait évidemment plusieurs années que Certis est présente sur le marché du biocontrôle, avec notamment l’insecticide biologique Delfin et l’anti-limace Sluxx (300 000 hectares en 2013). Mais l’entreprise s’apprête à mettre les bouchées doubles. Ainsi, Sluxx devient Sluxx HP : l'appât a été retravaillé ainsi qu la formulation du produit, d’une couleur bleue soutenue et donc bien visible une fois appliqué ! 

Certis mise parallèlement sur les lancements de Cidetrak, confuseur sexuel utilisé en arboriculture contre le carpocapse de la pomme et la tordeuse orientale de la pêche, et de Cerall, traitement de semences à base de micro-organismes.

À noter également, l’intégration par Certis du catalogue BCP, spécialiste des auxiliaires : des produits à mise en marché rapide, car non soumis à homologation. « Ainsi, notre offre de produits couvre les quatre segments du bio-contrôle : les micro-organismes, les substances naturelles, les macro-organismes et les phéromones », fait remarquer Jacques Haverlant.

Un bacille contre la bactériose du kiwi ?

Parallèlement aux lancements de produits, Certis poursuit ses travaux d’élargissement de gamme. L’entreprise se penche notamment sur un micro-organisme innovant dont elle possède la souche, le bacille CF 290909. Déjà lancée aux Etats-Unis et attendue en France à l’automne 2016, la future spécialité aurait des propriétés anti-botrytis en maraichage et anti-bactériose en arbo. « Il y a un marché sur le kiwi, explique Jacques Haverlant en faisant allusion à la bactérie PSA qui provoque des dégâts importants dans les vergers et échappe à tous les traitements en France. C’est une voie de recherche réelle. Mais nous n’avons pas encore la solution entre les mains ! »

Si l’agrofournisseur cherche à asseoir sa place d’acteur majeur sur le segment du bio-contrôle, les spécialités conventionnelles représentent encore 78 % de son chiffre d’affaire… contre 14 % seulement pour le bio-contrôle ! Un pourcentage nécessairement amené à grandir, bien que les acteurs soient dans l’incapacité d’évaluer à quel niveau se stabilisera la part du bio-contrôle dans le marché de la protection des plantes. « Il y a un appel du marché et un développement réel du bio-contrôle, analyse le directeur général Jaques Esquerré. Mais je ne  crois pas à ce monde idéal dans lequel le bio-contrôle serait la solution unique… Cela reste une complémentarité à la protection conventionnelle, pas une alternative. »

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