Dans un communiqué diffusé le 18 mars, la FNSEA affirme que « les employeurs agricoles manquent de bras ». Avec la fermeture des frontières, mise en place par plusieurs états européens pour contrer la pandémie, de nombreux saisonniers étrangers, habituellement présents chaque année sur les exploitations, ne pourront pas venir travailler sur le territoire. « Nous craignons que le besoin de main-d’œuvre sur les exploitations agricoles ne soit pas satisfait et que des productions soient perdues. Ce serait une aberration dans le moment présent », affirme la FNSEA.
Pour faire face à la situation exceptionnelle, la FNSEA demande au Gouvernement « des assouplissements temporaires pour assurer la gestion de main-d’œuvre indispensable à notre activité » :
- des adaptations en matière de durée du travail, notamment la durée maximale, le travail de nuit, l’annualisation;
- la défiscalisation des heures supplémentaires pour faire face à l’absentéisme;
- des recours facilités aux contrats à durée déterminée et au travail temporaire;
- une facilitation de la mise à disposition de salariés entre entreprises;
- le recours à des salariés placés actuellement en chômage partiel pour venir en renfort des entreprises en forte activité, notamment saisonnière, au sein de notre filière;
- l’ouverture des frontières pour les travailleurs saisonniers issus de pays membres de l’UE;
- l’autorisation pour les élèves et étudiants des établissements agricoles qui le souhaitent de venir travailler de façon occasionnelle dans les exploitations agricoles.