Réfugiés érythréens : retour à l’emploi dans les vergers d’Occitanie

L’agriculture, demandeuse de main-d’œuvre, offre des perspectives aux jeunes réfugiés, à condition de lever certaines difficultés liées à la langue, aux conditions de logement, aux moyens de transport… Photo : littlewolf1989/Adobe Stock
Dans le contexte du confinement lié à la crise de la Covid-19, et informée du besoin en main-d’œuvre dans les filières agricoles, La Croix-Rouge a proposé à la chambre d’agriculture de l’Hérault et à la fédération des fruits et légumes d’Occitanie d’insérer des jeunes réfugiés érythréens dans les filières fruitières de la région.
Après un long et difficile voyage qui les a conduits de leur pays d’origine à la France, en passant par le Soudan, la Lybie et les camps de réfugiés du Niger, l’objectif était de sécuriser et d’insérer ces jeunes dans des filières professionnelles offrant des perspectives d’embauche, à l’image du secteur agricole.

Plusieurs contrats saisonniers signés

C’est ainsi que six premiers jeunes ont été embauchés chez un producteur de fruits d’été dans le Gard, où ils ont, malgré quelques difficultés liées à la langue, occupé leur poste avec application durant trois mois, jusqu’à la fin de la saison.
Dix autres jeunes volontaires et sélectionnés pour leur capacité ont suivi, quant à eux, une formation dispensée par le CFPPA de Nîmes-Rodilhan, grâce au soutien d’Ocapiat et de Pôle emploi. Au programme : l’apprentissage de gestes techniques et une partie de FLE (Français langue étrangère). Ils ont également réalisé des stages en entreprise où, comme le précise la fédération des fruits et légumes d’Occitanie, « ils ont apporté une satisfaction aux tuteurs, qui ont apprécié l’implication et la motivation des jeunes. » Quatre jeunes ont été embauchés sur un contrat saisonnier de trois mois, d’autres possibilités de recrutement sont encore possibles pour les prochaines semaines.

De nombreux efforts à produire

« Cette action, symbolique pour le moment en termes de nombre d’emplois concernés, montre la capacité du monde agricole à répondre à des sollicitations à vocation humanitaire, et ouvre des perspectives de partenariat entre notre filière, nos entreprises et les organismes chargés d’insertion de public en difficultés, précise-t-on à la fédération. On peut toutefois constater que les efforts pour surmonter les difficultés liées à la langue, aux problèmes de logement et de transport, ou à certaines différences culturelles sont forts. Il est donc nécessaire de poursuivre l’accompagnement individuel des personnes si on veut les aider à s’insérer durablement par un travail pérenne dans une exploitation offrant des capacités de transport ou d’hébergement accessibles. »
 

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