Les plastiques agricoles peinent à être recyclés

Le taux de souillure des films plastiques de maraîchage doit diminuer pour que les usines de recyclage soient prêtes à les valoriser. Photo : christian/fotolia
Alors qu’en 2016, 98% des plastiques agricoles français étaient recyclés, on devrait passer sous la barre des 80% en 2018. Les usinent de recyclage rechignent à traiter le plastique agricole, préférant les films industriels et commerciaux, moins souillés.

Actuellement, les plastiques agricoles les plus souillés (film de paillage notamment) sont au mieux utilisés comme combustible énergétique, mais, le plus souvent, ils finissent à l’enfouissement. Dans ce contexte, la filière française du plastique agricole, portée par A.D.I.Valor et le Comité des plastiques en agriculture, doit prendre des décisions urgentes.
 

Écocontribution et frais d’élimination à la hausse

L’écocontribution (payée directement à l’achat du produit neuf pour prendre en charge la fin de vie du produit) devrait à nouveau augmenter en 2019 sur les films de maraîchage. Par ailleurs, tous les films de paillage souillés à plus de 50% (la limite était jusqu’à présent fixée à 60%) partiront à l’enfouissement avec une facturation forfaitaire de frais d’élimination de 125€/t qui sera due à l’enlèvement et qui permettra de prendre en compte la hausse sensible des coûts d’enfouissement.
 

Une phase « transitoire »

« Nous sommes dans une étape transitoire, précise cependant Pierre de Lépinau, directeur général d'A.D.I.Valor. Nous travaillons à trouver des solutions à moyen terme ».
Les pouvoirs publics agissent de leur côté, prenant des décisions pour augmenter le taux de matière recyclée dans les plastiques. Si la demande en plastique recyclé augmente, les plastiques agricoles pourront à nouveau être valorisé par les usines.
 

L’urgence est à la réduction des taux de souillure

Par ailleurs, « il est impératif de réduire le taux de souillure des films plastiques agricoles », explique Pierre de Lépinau. Car c’est bien le taux de souillure élevé qui augmente les coûts de recyclage et de fait, décourage les usines. Plus le plastique est propre, plus il a de chance d’être accepté au recyclage. La filière travaille au développement de machines dites « Rafu », destinées à réduire le taux de souillure ainsi qu’à l’augmentation des capacités industrielles de prétraitement pour obtenir un plastique plus propre avant recyclage.
 
Si la filière se trouve actuellement face à un obstacle dans son chemin vers le « zéro plastique à l’enfouissement en 2025 », elle ne baisse pas les bras et affiche toujours cette même ambition.
 

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