Alors que les soignants sont sur le pont pour faire face à l’épidémie de coronavirus, les producteurs des Paysans de Rougeline ont décidé de faire « une action symbolique » pour marquer le début du printemps, dans un contexte inédit. Plus de 8 000 barquettes de fraises Gariguette et Ciflorette ont ainsi été offertes aux personnels de santé de plusieurs hôpitaux du Lot-et-Garonne (Agen, Marmande, Villeneuve-sur-Lot, Nérac), du CHU de Bordeaux, et aux pompiers du Lot-et-Garonne.
« La fraise est le premier fruit plaisir de la saison, et pour témoigner de notre gratitude au personnel soignant, nous avons décidé de faire ce petit geste », explique Gilles Bertrandias, directeur général de Rougeline. Une façon de mettre un peu de beaume au cœur au personnel médical.
Les Paysans de Rougeline mobilisés
Chez les Paysans de Rougeline, l’inquiétude est de mise pour la campagne de fraise. Entre manque de main-d’œuvre pour récolter, et demande faible en magasin, la situation s’avère tendue.En tomate, la situation est moins difficile. « Il y a cependant déjà beaucoup de disparités entre les différents segments », note Gilles Bertrandias qui relativise néanmoins. « Dans le contexte actuel, le marché reste assez équilibré ».
La production et le conditionnement des produits Rougeline se poursuivent, avec la mise en œuvre de procédures de sécurité pour protéger les salariés. « Nous continuons à conditionner nos produits dans leurs emballages traditionnels : pour les fraises et les tomates cerises, nous n’avons pas d’autre choix que de maintenir le conditionnement en barquettes emballées », explique le directeur général de Rougeline.
« Souvenez-vous que les paysans n’auront pas lâché »
Gilles Bertrandias a d’ailleurs adressé aux producteurs et au personnel de Rougeline un message de remerciement sur les réseaux sociaux.« Je salue l’engagement de nos producteurs, de nos équipes à tous les stades de notre organisation, mais aussi la réactivité de nos fournisseurs qui assurent notre approvisionnement en emballages, tout comme nos partenaires transport qui permettent la livraison de nos palettes partout en France », a-t-il affirmé.
« Chacun doit être fier de vivre cette expérience inédite, qui je l’espère permettra aussi le temps venu de "remettre l’église au milieu du village" pour la considération des paysans et des métiers de notre filière… Oui, tout comme je crois que les soignants méritent mieux que les applaudissements de 20h, je crois que les paysans méritent un peu de sécurité dans l’exercice de ce beau métier. Le temps venu, nous reparlerons de cela, il y aura un avant et un après Covid-19, mais souvenez-vous que les paysans n’auront pas lâché. »
