« Face à l’accumulation grandissante des démarches qualité, il est de notre engagement de professionnels de se mobiliser autour d’un projet collectif, flexible et durable », indique le préambule du projet de charte.
Concrètement, la charte vise à formaliser et à mettre en avant les bonnes pratiques des producteurs de fruits et légumes français afin que la qualité de leurs produits soit reconnue par les professionnels (centrales d’achats par exemple) et par les consommateurs finaux.
Une charte comprenant six axes principaux
Les premiers signataires (AOP cerise, AOP raisin, Prince de Bretagne, Fraises de Carpentras, Légumes de France, Coordination Rurale, et des entreprises productrices d’abricots, de jeunes pousses, de blettes, de céleris branches, de pommes, de poires, de kiwis, de melons, de coings ou de prunes) seront rapidement rejoints par d’autres acteurs.
« La charte est ouverte à tous : syndicat, coopérative, OP, entreprise privée…», explique Stéphane Gori, producteur expéditeur. Ces signataires vont désormais rédiger dans le détail le contenu de la charte, sur le modèle assez proche de Global Gap. Six axes principaux construiront la charte : qualité des produits, promotion des terroirs et du savoir-faire, solidarité et responsabilité sociétale, sécurité des aliments, bien-être des acteurs de la filière et préservation de l’environnement.
Le contenu de la charte devrait être finalisé au second semestre 2018. Pour identifier les acteurs qui y adhèrent, un logo sera créé et une campagne de communication menée pour faire connaître les engagements des acteurs.
Gage de la qualité française pour les centrales d’achat et les consommateurs
Les producteurs signataires obtiendront une certification qui leur permettra de valoriser leurs bonnes pratiques. Des actions de formation et de communication auprès des adhérents, ainsi que des contrôles de respect des engagements seront mis en œuvre.
« C’est une certification française, moins coûteuse que les certifications mondiales que les centrales d’achats nous imposent », explique Sabine Alary, vice-présidente de l’Aneefel. « Aujourd’hui, les normes françaises sont bien supérieures à celles des autres pays, mais on ne sait pas les valoriser », poursuit-elle. Elle espère que la charte saura se faire connaître et être reconnue afin même de pouvoir la présenter aux centrales d’achats étrangères d’ici 2 ans, afin qu'elles n’exigent plus uniquement la certification Global Gap.
Rassembler les acteurs pour être mieux identifié
Au-delà des acheteurs, les consommateurs finaux sont également une cible visée par les acteurs signataires de la charte. « Actuellement, il y a une multitude d’initiatives individuelles et/ou privées. La charte vise à tous nous rassembler », indique Stéphane Gori.
La charte permettra à tous les acteurs de fruits et légumes qui souhaitent s’engager de bénéficier d’une même identité visuelle. « Elle pourra cependant être déclinée en fonction des régions, car nous voulons promouvoir les terroirs français », anticipe Sabine Alary. Elle concernera autant les petits agriculteurs (par un module « vente à la ferme ») que les plus gros. Rendez-vous est pris dans 6 mois pour découvrir la charte et son identité visuelle.