Philippe Lecompte, apiculteur bio et président du Réseau biodiversité pour les abeilles, estime que:
"Tout le monde parle de l'importance de la biodiversité. Il faut maintenant passer de la parole aux actes. La biodiversité, ce n'est pas une simple parole politique ou un élément de pensée virtuelle, c'est une réalité concrète, opérationnelle et fonctionnelle. Sans fleurs, pas de pollen, pas de nectar. Conséquence de cette malnutrition: mortalité des abeilles et pénurie de miel; déclin inexorable de la colonie, de l'exploitation apicole et du service de pollinisation."
Faire une fleur aux abeilles
Le Réseau biodiversité pour les abeilles lance un appel aux pouvoirs publics pour qu'ils s'engagent sur le terrain aux côtés des apiculteurs et de tous ceux qui peuvent faire une fleur aux abeilles: agriculteurs, collectivités territoriales, jardiniers amateurs. Lorsque l'on réussit à mettre en place un garde-manger pour abeilles, comme par exemple une jachère apicole, le bénéfice pour les abeilles est immédiat. Des observations menées par le Réseau biodiversité pour les abeilles ont montré que la présence d'une telle réserve de pollen et de nectar sur seulement 0,5 % de la zone de butinage des abeilles permet de couvrir les 2/3 des besoins nutritionnels des abeilles. Philippe Lecompte ajoute:
"Il est urgent de mettre en place un vaste plan pour lutter contre la faim des abeilles. La gravité de la crise que rencontre la filière apicole française impose une réaction immédiate à laquelle le Réseau biodiversité pour les abeilles est bien entendu prêt à s'associer pour partager son expertise dans ce domaine."