La France a perdu 29% de ses exploitations fruitières en six ans

Entre 2010 et 2016, les surfaces agricoles moyennes sont en hausse de 14% en arboriculture fruitière, de 22% en maraîchage-horticulture. Photo : D. Bodiou/Pixel image
En 2016, la France métropolitaine compte 437 000 exploitations agricoles, soit 11% de moins qu’en 2010 lors de leur dernier recensement, selon une étude Agreste Primeur, publiée par le ministère de l'Agriculture. La baisse du nombre d’exploitations est particulièrement marquée dans la filière fruits: en l’espace de six ans, les exploitations spécialisées en arboriculture fruitière ont diminué de 29%.  Le recul du nombre d’exploitations concerne également les filières d’élevage (- 15%). Les exploitations viticoles et les fermes mixant culture et élevage sont elles aussi moins nombreuses (elles diminuent respectivement de 8% et 22%) alors que celles spécialisées en maraîchage/ horticulture résistent mieux (+4%) tout comme celles spécialisées en grandes cultures (+1%).

Moins nombreuses, les exploitations s’agrandissent. En 2016, une exploitation agricole dispose en moyenne de 63 hectares, soit 7 hectares de plus qu’en 2010 et 20 de plus qu’en 2000. La moitié des exploitations valorise une superficie qui n’excède pas 36 hectares tandis qu’un quart en cultive plus de 93. Une exploitation agricole sur deux est désormais spécialisée en production végétale.
Entre 2010 et 2016, les surfaces agricoles moyennes sont en hausse dans toutes les spécialisations et plus particulièrement en maraîchage-horticulture (+22%, à 10ha de moyenne), en arboriculture fruitière (+14%, à 16ha) et dans les filières d’élevage (+14%).
 
Des besoins en main-d’œuvre plus importants en maraîchage
 
Les besoins en main-d’œuvre varient selon les spécialisations. Les horticulteurs-maraîchers mobilisent le plus d’actifs avec quatre équivalents temps plein (ETP) en moyenne contre 1,6 pour l’ensemble des exploitations À l’opposé, les exploitations spécialisées fruits ont des besoins plus modestes en main-d’œuvre (2ETP en moyenne), à l’instar des exploitations de grandes cultures, d’élevage de bovins viande ou d’ovins caprins.
La composition de la population employée varie aussi avec la spécialisation. Le travail des actifs dirigeants et familiaux prédomine le plus souvent. S’il est quasi exclusif dans les élevages de bovins viande, il ne représente respectivement que 31 % et 41 % du volume de travail chez les horticulteurs-maraîchers et les arboriculteurs fruitiers. Ces derniers font fréquemment appel aux salariés saisonniers tandis que les maraîchers et horticulteurs s’appuient davantage sur des salariés permanents.
 
(1) Fruits, autres cultures permanentes.


 

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