Bio, carton, nouveau directeur et ToBRFV : les annonces de Savéol au SIA

Le 24 février, au Salon de l’agriculture, la coopérative Savéol n’a pas été avare en annonces. Outre l’engagement, depuis fin 2019, d'emmener l’ensemble des exploitations en démarche HVE de niveau 3 (90% des maraîchers en tomates Savéol le sont déjà), la coopérative bretonne se mobilise cette année sur la réduction de ses emballages plastique avec une barquette 100% carton développée avec Smurfit Kappa, dédiée à trois tomates de la gamme « Sans pesticides » (cœur-de-pigeon, mélange couleur, cerise) et aux fraises label Rouge. « Nous allons commencer par cette gamme, pour voir la réaction des consommateurs, avant de déployer davantage l’emballage carton », indique Pierre-Yves Jestin, président de la coopérative forte de 121 maraîchers, qui accueille en 2020 six nouveaux producteurs de tomates et de fraises. Le surcoût final pour le consommateur n’a pas été précisé.
 
Une nouvelle gamme bio est aussi lancée, avec des tomates, des mini-poivrons et des concombres, mais aussi des haricots verts et de l'aloe vera, permettant à la dizaine de producteurs Savéol engagés en AB d’allonger leurs rotations. Une nouvelle marque, « Jardin des embruns », destinée uniquement aux primeurs et aux marchés de plein vent dans le but de se différencier de la GMS, est aussi lancée en 2020, en conditionnement vrac en cagette.
 
Le nouveau directeur a aussi été présenté lors du SIA : Ronan Loison,  directeur général de la coopérative des Salines de Guérande (220 coopérateurs) depuis 2004. Côté communication, une nouvelle campagne verra le jour en 2020, avec un spot publicitaire (BFM, RMC, puis chaînes classiques et TNT) mettant en avant les engagements de la marque et les hommes, sous la signature « Le meilleur nous unit ».

Savéol touchée par le virus ToBRFV

Mais malgré toutes ces annonces, c’est bien le virus ToBRFV qui était au cœur des échanges. La coopérative Savéol a en effet reconnu que le producteur touché par le virus faisait partie de ses adhérents. La serre est en cours d’être vidée et désinfectée, a indiqué Pierre-Yves Jestin, et des mesures de biosécurité doivent éviter toute propagation du virus. « Je suis serein ! a insisté le président. Nous menons un travail de concertation avec les services de l’État et de la filière, pour enquêter sur l’origine de la contamination. Tout est fait pour trouver une solution. La problématique des virus n’est pas nouvelle en tomates. Il n’y a aucun risque pour la santé humaine. Nous sommes la seule coopérative productrice de tomates en Europe à avoir douze ingénieurs agronomes qui suivent notamment les aspects sanitaires de nos cultures. Quant à l’impact économique, il est trop tôt pour répondre », a-t-il terminé, renvoyer vers la DGAL pour apporter davantage de réponses aux interrogations.