« L’agriculture biologique favorise la régulation et la maîtrise des bioagresseurs »

Selon les chercheurs, agriculture biologique et agriculture conventionnelle endurent les mêmes niveaux d’infestation de ravageurs : insectes, nématodes, acariens et autres. Photo : F. Rabut/Pixel image
Dans le cadre d’un consortium international, des chercheurs de l'Institut national de recherche agronomique (Inra), de l’université de Rennes 1 et plusieurs partenaires1 mettent en évidence que l’agriculture biologique (AB) favorise la régulation naturelle et la maîtrise des bioagresseurs : pathogènes, ravageurs et plantes adventices. À la faveur d’une analyse de la littérature scientifique, ils ont établi que la régulation naturelle des bioagresseurs (qu’il s’agisse de taux de parasitisme, de prédation ou de compétition) est plus importante dans les systèmes de culture bio que dans les systèmes d’agriculture conventionnelle (AC) et ce, pour tous les types de bioagresseurs. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature Sustainability le 16 juillet 2018.
 

Les niveaux de maîtrise dépendent du type de bioagresseur

Les scientifiques ont également observé qu’entre les systèmes de culture conduits en agriculture biologique et ceux conduits en agriculture conventionnelle, les niveaux de maitrise des bioagresseurs dépendent du type de bioagresseur. Ainsi, les systèmes de culture conduits en AB subissent des niveaux d’infestation par des agents pathogènes (par exemple, champignons ou bactéries) plus faibles que ceux conduits en agriculture conventionnelle. En revanche, agriculture biologique et agriculture conventionnelle endurent les mêmes niveaux d’infestation de ravageurs (insectes, nématodes, acariens et autres). Enfin, les systèmes de culture bio montrent des niveaux d’infestation par les adventices plus élevés que les systèmes de culture en conventionnel.
« Ces résultats démontrent l’intérêt des pratiques culturales de l’AB en matière de régulation des bioagresseurs et de maîtrise des pathogènes et des animaux nuisibles, indique l’Inra. Ils ouvrent des perspectives d’intérêt pour réduire l’utilisation de fongicides ou d’insecticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation des pathogènes ou des ravageurs. »
 
(1) En France, sont impliqués : l’unité Santé et Agroécologie du Vignoble (Inra, Inra, Bordeaux Sciences Agro, ISVV) ; l’unité Biodiversité agroécologie et aménagement du paysage (Inra, ESA, Agrocampus Ouest) ; l’unité Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution (Université Rennes 1, CNRS) ; l’Institut Ecosystèmes, Biodiversité, Evolution (Agrocampus Ouest, Université de Rennes 1).
 

 

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