« Cette baisse serait imputable à la région Provence – Alpes – Côte-d’Azur en raison des cessations d'activité de nombreux petits producteurs et des contraintes de suivi des calibres de la courgette qui impliquent une surveillance journalière avec recours à une main-d'œuvre régulière. Les surfaces resteraient stables dans le Sud-Ouest. La diminution des surfaces concernerait aussi bien les surfaces sous serre que celles de plein air qui concentrent 85 % des surfaces », expliquent les rédacteurs de la note de conjoncture Agreste.
En 2018, le Sud-Est représente près des 50 % des surfaces de courgettes en France et le Sud-Ouest, 15 % .
Un déficit qui se creuse
En lien avec le repli des surfaces, la production nationale de courgettes (112 400 tonnes) serait en baisse de 2 % sur un an et 8 % par rapport à la moyenne 2013-2017.« Le développement des plants a pâti en début de campagne du manque de luminosité et de chaleur. Les apports ont pu toutefois retrouver des volumes plus conformes à la saison avec le retour de températures très estivales, en dépit des pertes dans le bassin Sud-Est dues à la chaleur et aux pluies excessives », précisent les rédacteurs de la note.
Après le tassement saisonnier des cours de juin et juillet, le prix de la courgette s’est redressé en août 2018 avec la réduction saisonnière de l’offre (+ 20 % par rapport aux prix d’août 2017).
Côté commerce extérieur, d’après les données collectées par les douanes entre janvier et juillet 2018, le déficit des échanges de la France s’est creusé de 3 %. Les importations de courgettes sont restées stables sur un an (93 600 tonnes) tandis les exportations ont reculé de 17 % à 12 600 tonnes.
« Les importations espagnoles ont représenté les trois quarts des importations sur cette période et ont progressé de 2 % tandis que les importations marocaines (le cinquième des importations) se sont repliées de 3 % », indiquent les rédacteurs d’Agreste.
