"Avec cette campagne, nous voulons défendre un modèle d’agriculture intégrée. Saint-Mamet est la dernière grande entreprise du fruit en France qui contractualise sa production auprès d’un verger local. Grâce à notre page Facebook "Sauvons St-Mamet" ouverte il y a un mois et la photo publiée vendredi, les consommateurs réapprennent que nos produits viennent du Sud de la France. Et dans un contexte de crise agricole, ou l’élevage est très visible, nous voulions mettre en avant les arboriculteurs qui sont aussi touchés par la concurrence européenne et mondiale."
Soutien des consommateurs et de quelques distributeurs
Pour Joël Derrien, cette campagne vise à recréer du lien, justifier des prix supérieurs à la concurrence étrangère, et permet aussi de développer la sensibilité écologique des consommateurs. Et les producteurs ont été partants tout de suite pour participer à cette campagne innovante sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Linkedin) :"La page Facebook ouverte il y a un mois a tout de suite succité beaucoup d’engagements. Puis la photo de vendredi a été reprise fortement par les médias. Outre les journalistes, les consommateurs et quelques distributeurs, nous n’avons pas été soutenus particulièrement dans notre démarche par la profession. On se sent un peu seuls", reconnaît le directeur marketing.
Replanter 200 ha
Mais St-Mamet préfère voire le verre à moitié plein, souligne Joël Derrien, qui précise que l’entreprise rachetée il y a un an n’est plus soumise au risque de fermeture! La marque a réalisé un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros en 2015. Elle souhaite même agrandir son verger de 650 ha, en replantant 200 ha dans le sud de la France ces prochaines années, en pêche, abricot, poire et cerise.