Si les symptômes ne semblent, pour le moment, pas explosifs, le conseiller en arboriculture de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes, Éric Allard, s’inquiète du fait que certains puissent vouloir minimiser, voire cacher, les dégâts de la maladie par peur de sanctions administratives pouvant aller jusqu’à l’arrachage total des vergers sur les variétés les plus contaminées.
« Cette maladie n’est pas honteuse », insiste le conseiller qui appelle les arboriculteurs à « signaler la pandémie qui affecte leurs vergers pour que, dès 2021, des dérogations, voire des homologations, soient accordées par l’Anses, la direction générale de l’Alimentation et le ministère de l’Agriculture ».
Des essais pour éviter une année blanche
Éric Allard milite également pour la mise en place de mini-essais de terrain démonstratifs afin d’acquérir quelques données techniques sur la propagation de la maladie et aussi d'expérimenter et d'évaluer des méthodes nouvelles en lien avec des scientifiques français et étrangers.Selon lui, c’est cette minimisation des dégâts qui aurait entraîné un refus de la Région, de certains conseils départementaux, de l’État et de l’Europe de financer des études scientifiques et appliquées sur cette pandémie. « Même un projet scientifique Casdar intitulé “Cessez le feu” a été refusé. Il était pourtant porté par la chambre régionale d’agriculture de Paca avec le soutien de l’Inra et de l’Association nationale pommes poires », constate Éric Allard.
Si vous constatez des symptômes dans vos vergers, pensez à en informer votre conseiller au plus vite.
Source : chambre d’agriculture de Paca