"La société a besoin de nous et ce trois fois par jour"

Pour son 70e anniversaire, le congrès de la FNPF avait élu domicile à Agen les 27 et 28 janvier. Photo: L. Rubio/Pixel Image

"Mettons-nous en mode stockage de CO2. Que la société le reconnaisse et nous rémunère pour cela"

Telle est l’une des perspectives évoquées par Luc Barbier, le président de la FNPF dans son discours de clôture du 70e congrès de la fédération à Agen. Une référence au programme "4 pour 1000" de la COP21 sur l’enjeu de la séquestration du carbone dans les sols agricoles.

Climat : les vergers ont leur mot à dire

À côté du stockage du carbone, la régulation de la température dans les villes représente aussi un atout des vergers, peu connu et peu mis en avant. Des exemples concrets qui pourraient contribuer à redonner ses lettres de noblesse à la production fruitière, après une année 2015 plus que chargée en attaques.

Car l'heure est à la réflexion pour la profession: d’abord comprendre ses mises en cause violentes (Greenpeace, reportage d'Envoyé Spécial), puis agir collectivement. C’était le débat des tables rondes du congrès: "Environnement : quelle communication? Quelle valorisation?".

"La société a besoin de nous, et ce trois fois par jours ! Est-ce le cas d’un médecin et d’un assureur?", a ironisé le président avant de souligner : "Mais de grâce, cessons d’opposer les modèles."

Car le congrès à Agen a également été l’occasion de mettre les pieds dans le plat quant à la politique discriminatoire de la région Aquitaine vis-à-vis des producteurs.

"N'opposons pas les modèles"

En effet, s’il revient à la Région d’accompagner la modernisation des entreprises via le Feader, fonds européen pour le développement durable; en Aquitaine, le choix a été fait de n’accompagner que les producteurs en agriculture biologique.

Une position de la Région qui a conduit, sur la période de 2015-2017, à exclure plus de 180 arboriculteurs du dispositif d’aide.

"Il y une rupture d’égalité et d’équité flagrante, a déploré le président. Alors que l’’avenir du bio passe aussi par l’avenir du conventionnel!"

À la nouvelle région ALPC (Aquitaine - Limousin -  Poitou-Charentes) de rectifier le tir désormais.

Ministre : fini les déclarations sans preuves

Si le nouveau vice-président de la région ALPC était là pour entendre ces doléances, ce n'était pas le cas du ministre de l'Agriculture qui n'avait pas été invité. Un positionnement expliqué par Luc Barbier:

"J’attends de mon ministre des preuves d’amour et non des déclarations d’amour, car bientôt il n’y aura plus de producteurs pour les entendre. Malheureusement nous n’attendons plus rien des pouvoirs publics." "Et pourtant nous avons de quoi nous inquiéter en ce début d’année: la précocité due au manque de froid pourrait conduire à un accident climatique et une recrudescence des ravageurs, avec pour conséquence, une déstabilisation du marché ."


Pour info: 
Le compte-rendu des trois tables rondes du congrès de la FNPF est à retrouver dans le numéro 700 de mars de L’Arboriculture fruitière.

Pour le programme, nous en avions parlé ici.

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