En Chine, les surfaces de production ont fortement augmenté entre 1990 et aujourd’hui, en réponse à la grande famine des années 1960 (30 millions de morts), qui a entraîné la mise en culture massive des montagnes chinoises. De graves inondations en 1978, générant une importante érosion des sols, ont aussi obligé les autorités Chinoises à reboiser. Au final, plus de 1,3 million d’hectares ont été plantés entre 1997 et 2007, pour atteindre un total de 1,86 million d’hectares aujourd’hui.
Valorisations mutliples
Châtaigne pelée ou grillée avec sa peau en sachets de 100 grammes, préparations et même boissons à base de purée de châtaignes : les valorisations sont multiples pour satisfaire un marché immense de 1,4 milliard d’habitants. Tous ces produits sont marketés et déclinés largement, répondant aux besoins d’une population urbanisée, adepte du grignotage.Fortes de leur succès, les entreprises chinoises transformant la châtaigne commencent à s’implanter en Europe, à l’image du groupe Lorrain qui a racheté en 2014 l’entreprise française Minerve. La mission professionnelle organisée fin mai 2016 a permis de renforcer l’unité des acteurs français, espagnols et portugais, indispensable pour répondre à l'impressionnante puissance chinoise, souligne l’Areflh.
"Redynamiser, identifier la production européenne, innover, accroître la valeur ajoutée sont quelques uns des défis majeurs de l’Europe pour espérer exister face à un pays aussi dynamique et puissant que la Chine. Les acteurs européens doivent s'organiser et se souder tant au niveau de la production, de la transformation, de la recherche pour y parvenir", indique l'Areflh
Les prochaines Rencontres européennes de la châtaigne auront lieu à Alès les 8 et 9 septembre prochain (www.chestnut-meetings.org). Un compte rendu complet de cette mission y sera présenté et débattu.
