Blue Whale relance l'exportation aux Etats-Unis

Comme l'a annoncé le gouvernement ce 3 février, l'embargo mis en place par les américains dans les années 1990 après la détection d'organismes nuisibles, dont la mineuse cerclée, vient d'être levé. Photo: photolars/Fotolia.com

Cinq conteneurs il y a trois semaines, cinq la semaine dernière et deux dans une dizaine de jours: les pommes et poires des producteurs de Blue Whale retrouvent enfin le chemin des États-Unis! Comme l'a annoncé le gouvernement ce 3 février, l'embargo mis en place par les américains dans les années 1990 après la détection d'organismes nuisibles, dont la mineuse cerclée, vient d'être levé.
Et il ne faut pas s’y tromper, cette réouverture du marché américain aux pommes et poires françaises repose sur beaucoup de travail, à tous les niveaux de la chaîne, comme le souligne Marc Peyres, directeur commercial export de Blue Whale, la principale entreprise fruiticole impliquée dans l'opération:

"Notre collaboration étroite avec l’ANPP et le gouvernement a permis de faire aboutir les négociations avec les autorités américaines sur la signature d’un protocole bilatéral. Il faut souligner le travail poussé des arboriculteurs qui ont accepté de participer à cette première campagne de production entamée au printemps 2014."

De longues négociations qui ont porté leurs fruits

Ce travail de longue haleine a été initié par la Coopérative des Vergers d’Anjou et le Bureau du Val de Loire (BVL) dans les années 2000, afin de faire référencer leurs vergers et satisfaire au protocole complexe et exigeant des États-Unis. Si Blue Whale a repris le flambeau, c’est parce que des accords commerciaux avec BVL sont entrés en vigueur cet été. Pour cette entreprise, pour qui l’export représente 80% de son activité, dont 50% se situe hors de l’Europe, s’investir dans cette démarche était une évidence, même si les États-Unis restent un marché de niche:

"Plus on a de marchés, mieux on se porte, reconnaît Marc Peyres. Toutefois, ouvrir le marché américain était une prise de risque importante, au niveau financier notamment. Il est encore un peu tôt pour faire le bilan, c’est pourquoi nous avions pris le parti de ne pas trop communiquer pour le moment. Pour l’instant, il faut retenir que nous avons suivi le protocole, nous avons pu exporter et que les livraisons sont quasiment toutes effectuées."

Le directeur commercial export de Blue Whale ajoute tout de même:

"Je suis plutôt satisfait de la tournure commerciale pour le moment. Je me rendrais début mars sur place."

Peut-être que les variétés franco-françaises, sur lesquelles l’entreprise a misé pour ses premiers conteneurs ne seront pas étrangères à ce succès: Ariane et Tentation pour les pommes et Angélys pour les poires.

Une attente sur la simplification des protocoles à l’export

Dans le contexte de l’embargo russe, l’ouverture du marché américain est un pas en avant pour la filière fruit. Le directeur commercial export précise cependant :

"Les 700 000 tonnes que représentaient le marché russe ne vont pas être remplacées par un seul marché. C’est pourquoi nous poursuivons en permanence notre travail de prospection."

De plus, d'autres marchés à l’export restent encore difficilement approchables au vu de la complexité des protocoles en place dans les États, sous prétexte de sécurité sanitaire: l’Australie et le Mexique par exemple.

Des négociations de libre-échange sont actuellement en cours au niveau européen et la profession espère qu’elles aboutiront, entre autres, à une simplification des protocoles à l’export. Car comme l'explique Marc Peyres:

"L'effort que nous avons fait pour satisfaire aux exigences du protocole des États-Unis ne pourra pas durer éternellement. Les procédures restent encore trop complexes."

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