Le président de Coop de France Philippe Mangin a profité de la traditionnelle conférence de presse de rentrée pour annoncer qu'il ne se représenterait pas à sa succession le 16 décembre prochain. Après 15 ans de mandat, l'exploitant agricole meusien est convaincu que son départ "libérera de nouvelles énergies au sein de Coop de France". Et bien qu'aucun candidat ne se soit officiellement déclaré, l'actuel président se dit "très confiant" quant à la suite des évènements.
Diagnostic de crise
Outre cette surprenante annonce relative à la fin de son mandat, Philippe Mangin est évidemment revenu sur la crise de l'élevage qui a marqué l'été 2015, regrettant que le diagnostic de la crise ne soit pas unanimement partagé.
Contester un soit-disant modèle agricole français n'a pas de sens. Accabler les industriels non plus ! Il est temps d'identifier les racines du mal afin de de poser un diagnostic partagé par tous.
Pour Coop de France, le diagnostic est clair : notre filière agricole fait les frais d'une crise des charges à l'échelle française et d'une crise des prix à l'échelle européenne. "Pourquoi Bruxelles n'actionnerait-elle pas un peu de restitution pour dégager le marché et contribuer à une revalorisation des prix ?", questionne Philipe Mangin.
Accord cadre avec la distribution bientôt révélé
En ce qui concerne les mesures d'urgence annoncées par le gouvernement, Coop de France estime qu'elles "vont dans le bon sens" mais regrette que le premier ministre maintienne la pression des prix sur les acteurs, au risque de contribuer à la disparition de certains, notamment industriels.
Enfin, Coop de France poursuit son travail avec la distribution pour bâtir de nouvelles relations commerciales entre coopératives et GMS. En quête d'un "New deal", l'organisation révelera un accord cadre construit avec la FCD le 23 septembre prochain.
A NOTER +++ Congrès de la coopération agricole : Mercredi 16 et jeudi 17 décembre 2015 au Palais des Congrès (Paris, Porte Maillot)
