Des introductions de torymus, unique prédateur du cynips en châtaigner, ont été effectuées le 16 mai en Corrèze : une action qui vient renforcer la lutte contre le cynips du châtaignier menée par les producteurs et les particuliers.
Couvrir le plus rapidement tout le territoire de la Corrèze par du torymus : c’est l’objectif que s’est fixé le Comité Interprofessionnel du Noyer et du Châtaignier de Corrèze en 2015. Avec le partenariat de la Chambre d’agriculture, de l’Union Interprofessionnelle Châtaigne et de la Fredon limousin, un projet de lutte a été monté. Le Conseil Départemental de Corrèze a apporté son aide financière à ce plan et ainsi permis la mise en place d’actions complémentaires renforcées ainsi qu’un dispositif incitatif à la lutte biologique : les producteurs corréziens ont eu accès à un tarif réduit dès le 2ème lâcher commandé, tandis que des lâchers complémentaires en taillis ont pu être réalisés, le 16 mai dernier, pour renforcer l’action des producteurs.
Lutte biologique depuis 2014
La lutte biologique est engagée par les producteurs de châtaigne depuis 2014. Il s’agit pour chacun de réussir une première implantation du prédateur dans son verger. Une fois installé, le torymus se développe naturellement d’année en année et se répand là où le cynips est présent. A terme, tout le territoire de la Corrèze sera couvert par du torymus. D’une trentaine de lâchers effectués en 2014 aux prémices de la lutte, ce sont environ 350 lâchers de torymus qui ont été effectués ce mois-ci en Corrèze.
En 2015 et 2016, des lâchers complémentaires avaient été effectués sur des sites stratégiques permettant de créer des réservoirs de torymus. Cette année, pour renforcer l’action individuelle des producteurs, les administrateurs du comité ont choisi de répandre massivement des torymus dans les taillis sur les secteurs de production de Chamboulive /Beaumont , Lagraulière/Saint-Jal et sur la Vallée de la Dordogne.
A noter que l’Association des forêts de Xaintrie et du Pays d'Argenta – Afoxa – s’est également mobilisée pour mettre en place la lutte biologique dans le massif forestier de la Vallée de la Dordogne où le châtaignier, essence primordiale, n’est pas épargné par le cynips. Leur action aura permis la mise en place de 50 lâchers sur ce secteur.
