Un regain de confiance des consommateurs

Les résultats du dernier baromètre de confiance des Français envers les fruits et légumes frais révèlent que 93% des Français ont confiance dans les légumes, et 90% dans les fruits. Un résultat en hausse de 4 points sur un an. Photo : Interfel / FAM
À l’occasion du Salon de l’agriculture, Interfel et FranceAgriMer ont présenté les résultats du baromètre de confiance envers les fruits et légumes. Ce baromètre, édité chaque année depuis 2014, permet à la filière fruits et légumes frais d’identifier les interrogations sociétales et ainsi de mieux y répondre.
Après un léger recul en 2018, le taux de confiance dans les fruits et légumes est reparti à la hausse en 2019 : 93% des Français affirment avoir confiance dans les légumes : c'est 4 points de plus qu'en 2018. En fruits, ce sont 90% des Français qui disent avoir confiance : un résultat en hausse de 4 points également. Ainsi, les légumes et les fruits sont respectivement les 2e et 3e produits frais dans lesquels les Français ont le plus confiance, juste derrière le pain (93%) et devant les produits laitiers (89%) et carnés (80%).

Ce retour à la hausse peut notamment s’expliquer par un recul des craintes liées aux résidus de pesticides. Ainsi, 43% des Français ont déclaré en 2019 être « très inquiets » au sujet des résidus de pesticides, contre 49% en 2018. Si le taux d’inquiétude diminue, il reste cependant encore trop élevé, estime la filière, qui rappelle cependant que ce baromètre est une enquête de perception, et qu’à ce titre, les réponses peuvent être influencées par des idées reçues. Preuve en est : la deuxième source d’inquiétude la plus forte concerne les OGM alors qu'« il n’y a aucun OGM dans la filière fruits et légumes en France », rappelle Laurent Grandin, président d’Interfel.

 Les leviers rassurants

Interrogés sur les critères de confiance, les Français ont cité en premier l’origine du produit, puis la maîtrise de l’approvisionnement (fruits et légumes issus du jardin, vente directe…), l’aspect du produit et enfin, le mode de culture.
« L’origine devient un critère de plus en plus important », constate Raphaël Bertrand, chargé d’études économiques à FranceAgriMer. Ce critère était cité seulement à 22% en 2016, il est désormais mentionné par 34% des personnes interrogées. Le critère de l'origine est d'ailleurs également largement revendiqué par les consommateurs européens, selon l'Eurobaromètre CuTE.
 
Au-delà de leur perception personnelle, les consommateurs aiment s’appuyer sur des « acteurs de confiance » pour s’informer. Les référents les plus crédibles selon le panel sont les associations de consommateurs (83%), les professionnels de santé (75%) et l’entourage (73%). Les agriculteurs viennent ensuite, à 65%, à égalité avec… les ONG, qui n’étaient citées que dans 49% des cas en 2016.
 

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