La campagne de poireau, qui touche à sa fin, a connu deux phases distinctes. La première, qui s’est déroulée de mai à décembre 2019, a été marquée par des prix fermes par rapport à la moyenne quinquennale. Comme l’expliquent les auteurs de la dernière note de conjoncture Agreste, « les volumes récoltés, traditionnellement peu élevés en début de campagne, sont restreints par le manque d’eau estival, ce qui permet aux cours de se maintenir au-dessus de ceux de 2018 jusqu’en août 2019, malgré une demande par ailleurs peu stimulée. L’offre s’étoffe avec la montée en production des bassins à l’automne, induisant une concurrence régionale forte qui contracte quelque peu les prix sans passer en dessous de ceux de la moyenne quinquennale toutefois. »
Si le marché se dynamise après les vacances scolaires de Noël, la consommation retombe rapidement durant le mois de janvier. Conséquence : les prix du poireau s’inscrivent en dessous de ceux de la moyenne des cinq dernières campagnes. Bien qu’en retrait sur un an (la production est estimée à près de 147 000 tonnes, soit -4 % sur un an), les volumes disponibles sont tout de même importants par rapport à une consommation en berne lors d’un mois de février marqué par une météo très douce, peu favorable aux légumes d’hiver. Ainsi, en février 2020, les prix se contractent de 24 % par rapport à ceux de la campagne précédente et de 15 % par rapport à ceux de la moyenne 2014-2018.
Valorisation