"Il s'agissait de mettre la cerise française en avant. On constate de plus en plus de cerises turques et grecques dans les étals", explique Luc Barbier, président de la FNPF. Ce dernier regrette cependant que le prix de vente ait été fixé aussi bas. "C'était un choix : vendre au prix départ station, et non au prix consommateur".
Concurrence déloyale
Le lendemain, samedi, la FDSEA de la Drôme mettait une dégustation vente sur l'aire d'autoroute de Montélimar Sud."La météo n'a pas été favorable, avec un printemps froid et pluvieux. Résultat : les distributeurs ont ouvert le marché aux cerises turques ou espagnoles", explique Jérôme Volle, président de la Fédé de la Drôme.
Pénalisés par ce retard, les producteurs locaux ne sont pas en mesure de concurrencer les prix proposés à l'exportation, les distorsions de concurrence (charges sociales, réglementation sanitaire) étant trop importantes.
Pour Luc Barbier, "si la grande distribution imagine compenser le déficit de compétences de ses chefs de rayons en commercialisant des produits d'importation, elle se tire une balle dans le pied ! En agissant ainsi, elle détourne progressivement le client du produit. "
F.M.